Une voix aux maladies valvulaires Canada demande que la priorité soit donnée aux patients atteints de maladies valvulaires cardiaques alors que les interventions chirurgicales non urgentes reprennent

Toronto (Ontario), le 3 juin 2020 — Une voix aux maladies valvulaires Canada, organisation à but non lucratif de défense des patients atteints de maladies valvulaires cardiaques, exhorte les gouvernements provinciaux et les institutions de soins de santé à donner la priorité au traitement des patients atteints de valvulopathies alors que les interventions chirurgicales non urgentes sont réévaluées et reprennent pendant la pandémie de COVID-19.

Environ 200 000 interventions chirurgicales et autres procédures ont été reportées à travers le Canada pendant les premiers stades de la pandémie de COVID-19, ce qui a encore rallongé les listes d’attente déjà longues, y compris celles affectant les patients atteints de maladies valvulaires cardiaques. Par exemple, environ 4 000 Ontariens présentant une sténose aortique, un rétrécissement de la valve aortique, étaient inscrits sur la liste d’attente pour une intervention d’implantation valvulaire aortique par cathéter (TAVI) avant la pandémie de COVID-19. Ce retard pré-pandémique, qui ne représente qu’une seule option de traitement pour une forme de maladie valvulaire cardiaque, a continué d’augmenter alors que les interventions chirurgicales non urgentes ont été reportées au cours des dernières semaines et des derniers mois.

Chaque retard pris dans le traitement des patients souffrant d’une maladie valvulaire cardiaque augmente le risque d’aggravation de la pathologie et, souvent, plus le temps d’attente est long, plus le risque de mortalité est élevé. En fait, une modélisation réalisée par l’University Health Network le mois dernier a estimé que les problèmes cardiaques non traités chez les Ontariens en raison de ces retards ont entraîné le décès d’environ 35 patients qui auraient dû bénéficier d’une intervention chirurgicale.

Les retards prolongés dans le traitement augmentent également l’anxiété que ressentent de nombreux patients pendant cette période. En plus de faire face à leur diagnostic de la maladie, l’incertitude entourant les délais d’attente et la façon dont l’attente peut avoir un impact sur le pronostic à long terme suscitent de réelles inquiétudes.

Ce problème est aggravé par le fait que les patients évitent de consulter un médecin même lorsque leurs symptômes s’aggravent parce qu’ils craignent de contracter le virus à l’hôpital. Les patients ne sont généralement pas conscients des risques liés au retard des soins et que cela peut s’avérer plus dangereux que d’attendre le traitement.

Alors que les provinces et les hôpitaux réévaluent les procédures reportées et commencent à reprendre les interventions non urgentes, Une voix aux maladies valvulaires Canada leur demande de s’assurer que les patients atteints de maladies valvulaires cardiaques sont prioritaires et que des ressources supplémentaires sont allouées pour réduire les listes d'attente de plus en plus longues. Une voix aux maladies valvulaires Canada encourage également tous les patients à continuer à surveiller leurs symptômes et à informer leur prestataire de soins de santé de tout changement. En cas de détérioration des symptômes, les patients ne doivent pas hésiter à appeler les services d’urgences ou à se rendre aux urgences où de nombreuses précautions et protocoles sont en place pour réduire le risque de contracter la maladie COVID-19.

« Les chirurgies des valves cardiaques affichent un taux de réussite extrêmement élevé et prolongent la durée de vie des patients », a déclaré le Dr Charles Peniston, cardiologue et spécialiste de la chirurgie cardiothoracique, président du conseil d’administration d’Une voix aux maladies valvulaires Canada. « Sachant que la grande majorité de ces interventions permet aux patients d’être en meilleure santé et plus stables, nous encourageons vivement à donner la priorité aux patients atteints de maladies valvulaires cardiaques et à leur traitement d’une importance vitale lors de la réévaluation des interventions chirurgicales non urgentes. »

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