« J’ai eu la chance d’être diagnostiqué à un stade précoce. »

Le matin du lundi de Pâques 2015, j’ai été réveillé par ce qui m’a semblé être des battements de cœur bizarres, comme si mon cœur sautait un battement de temps en temps. J’ai demandé à ma femme d’« écouter » ma poitrine et elle a acquiescé. Nous étions tous les deux très inquiets et elle m’a emmené d’urgence dans un hôpital à proximité. Pendant le trajet, je me suis demandé ce qui se passait, car j’ai toujours été une personne très active. Fervent cycliste, j’avais même fait du vélo la veille. Cependant, en repensant à certains de mes trajets, je me suis rappelé que, depuis un certain temps, mon rythme cardiaque montait assez vite au début, puis retombait à un rythme plus normal après quelques minutes et restait comme ça pour le reste du trajet. Si seulement j’avais su ce que cela signifiait!

Après mon arrivée à l’hôpital, j’ai été emmené d’urgence dans la zone de triage et j’ai reçu un ECG, puis on a fait un tomodensitogramme de mon cœur. Comme j’étais branché à un moniteur cardiaque et à d’autres équipements, plusieurs médecins et internes sont venus me voir pour regarder le moniteur cardiaque, jusqu’à ce que le cardiologue arrive. J’ai tout de suite vu qu’il n’était pas porteur de bonnes nouvelles. Il m’a mis à l’aise en parlant de notre intérêt mutuel pour le cyclisme et m’a ensuite expliqué que je devrais faire une pause dans mon sport, car j’avais besoin d’une opération cardiaque en raison d’une sténose de la valve aortique bicuspide.

J’ai appris que je suis né avec une valve aortique bicuspide et qu’elle s’était calcifiée, ce qui l’empêchait maintenant de s’ouvrir correctement. Mon cœur devait battre une seconde fois pour expulser le sang accumulé à travers la valve partiellement ouverte. Ma valve aortique devait être remplacée. J’étais en état de choc. Et j’étais fâché. « Pourquoi moi? » me suis-je dit. J’avais toujours été actif, je surveillais mon poids, je surveillais ce que je mangeais, je ne fumais pas, je ne buvais pas. Je n’avais que 47 ans et ma fille n’en avait que 6!

On m’a envoyé chez un chirurgien cardiaque pour discuter des types de procédures de remplacement de valves cardiaques qui s’offraient à moi, chacune avec ses avantages et ses inconvénients. Mes options comprenaient une valve mécanique, une valve de porc, une valve de cadavre humain et une valve biosynthétique Trifecta. Divers facteurs ont joué un rôle dans mon choix. Mon premier choix était une valve de cadavre humain. Or, la taille dont j’aurais besoin n’était pas disponible dans un délai raisonnable. L’option que j’ai finalement retenue était une valve biosynthétique Trifecta, qui offrait une longévité de 20 ans, qui n’exigeait pas d’anticoagulants, qui avait un grand rendement hémodynamique et qui, étant donné qu’elle est fabriquée, était disponible dans ma taille.

Le 7 décembre 2015, mon opération s’est déroulée comme prévu. Après quatre jours d’hospitalisation, j’ai été renvoyé chez moi pour une période de récupération de deux mois. Le jour de Noël, 18 jours après l’opération, j’étais de retour sur mon vélo d’entraînement pour ma première sortie post-opératoire! J’étais sur la voie de la guérison. Je me sentais bien. Dès lors, je savais que j’étais mieux qu’avant et j’étais déterminé à tirer le meilleur parti de ma situation. Six mois après l’opération, j’ai participé à une course de vélo de 45 km au mont Tremblant avec le cardiologue qui avait découvert ma valve défectueuse. Nous sommes devenus de très bons amis.

Depuis mon intervention, j’ai continué à participer à des événements de cyclisme et d’athlétisme, y compris diverses courses de vélo depuis 2016. En 2018, j’ai accompli mon plus grand exploit sportif lorsque j’ai terminé la course Ironman 70,3 au mont Tremblant en 6 heures. J’ai aussi couru le demi-marathon de Toronto en moins de 2 heures. En 2019, je me suis classé en 1re place à la course de 125 km du mont Tremblant et j’ai participé à la course de 114 km du Défi du Parc. J’ai eu l’honneur de rouler aux côtés d’Hugo Houle, qui a participé deux fois au Tour de France. Bien qu’il n’y ait pas eu d’épreuves en personne en 2020, je m’entraîne toujours et j’ai pu participer à deux Ironman virtuels.

Je ne prends aucun médicament, je fais de l’exercice presque tous les jours et je fais attention à ce que je mange. J’ai des visites de routine annuelles avec mon cardiologue et je suis au mieux de ma forme. J’essaie toujours d’en faire plus.

Conformément à la devise de l’Ironman : « Dans la vie, rien n’est facile, mais tout est possible. »

J’aimerais mentionner une chose importante : Écoutez votre corps. Si vous sentez que quelque chose ne va pas, demandez à un médecin de vérifier immédiatement. J’ai eu la chance d’être diagnostiqué à un stade précoce, ce qui a probablement permis d’éviter une crise cardiaque soudaine. Ce « hoquet » m’a fait réaliser à quel point la vie est précieuse. Je dois maintenant en tirer le meilleur parti. J’ai bénéficié du soutien de ma femme et de ma famille, et je me suis fait un ami à vie en cours de route, un ami qui m’a sauvé la vie à deux reprises : une fois lorsqu’il a diagnostiqué mon problème cardiaque, et une seconde fois lorsqu’il m’a encouragé avant et après l’opération. Je leur suis tous éternellement reconnaissant.

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« Une stéthoscopie peut sauver des vies. »

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Une toute nouvelle vie